Test - The Walking Dead



     Ce n’est plus une surprise, Robert Kirkman aura marqué toute une génération avec sa licence à succès : The Waking Dead. Tout d’abord encensé par la critique avec son comic book puis à la télévision avec une série du même nom, il ne manquait que le jeu vidéo pour afficher une réussite totale.  Dans une interview accordée au Wall Street Journal , Dan Connors le CEO de Telltale Games, a indiqué que 8,5 millions d’épisodes de The Walking Dead ont été vendus. Mission réussie pour l’équipe de Telltale Games qui a su proposer un jeu orignal, de qualité et formidablement bien commercialisé. Une grosse baffe pleine de pixels comme on les aime.

     S’attaquer à une licence si emblématique et si sombre  dans le monde des comics book était un sacré risque. Qui plus est le choix de Telltale Games quant au fait de créer une histoire originale n’utilisant que l’univers de la licence et non ses personnages. A l’annonce du titre, le scepticisme était clairement au rendez-vous. En décidant de commercialiser son jeu sous formes d’épisodes entre avril et décembre 2012 le studio a également choisi la difficulté. Un premier épisode bancal aurait facilement pu nuire au succès du titre.  The Walking Dead est morcelé en cinq parties, toutes étant construites de marnière presque télévisuelle. Tout y est : le résumé de l’épisode précédent, les rebondissements dans le scénario, les cliffangers de fin d’épisode…  Le moins que l’on puisse dire c’est que le studio a su nous tenir jusqu’au bout de cette formidable aventure en compagnie de Lee et Clémentine, les deux personnages principaux. 

     Bien qu’ayant un format inhabituel, The Walking Dead arrive encore à nous surprendre grâce à son mode de jeu basé sur la capacité du joueur à faire des choix. De simples choix, ni bons, ni mauvais, juste des choix. Il vous sera ici demandé de prendre des décisions, souvent dans l’action et donc en très peu de temps, qui auront un impact direct sur le reste de votre aventure. Mes chers amis, après avoir joué à The Walking Dead, choisir entre un croissant et un pain au chocolat ne sera plus jamais une difficulté pour vous.

     Vous vous retrouverez dans la peau de Lee Everett un trentenaire sur le point d'être transféré en prison pour des raisons encore obscures. Alors que vous faite route, menotté, à l’arrière d’une voiture de police, cette dernière percute un zombie errant sur la route. Votre incarcération deviendra vite le cadet de vos soucis car vous vous retrouvez  encerclé par des zombies. Dès le début de l'aventure, vous ferrez la rencontre d’une petite fille de huit ans, Clémentine, qui apparaîtra comme votre seul salut dans un monde en perdition, ou les comportements humains les plus scabreux et plus bas seront de rigueur.

     Parce que sur Indéblogable on aime le travail bien fait, nous avons décidé de ne pas vous présenter un mais deux avis du jeu :


  • Quand le jeu en vaut largement la chandelle.
     Ayant maintenant fini le jeu il y a plus d'un mois, j'ai bien eu le temps de digérer l'expérience qui m'a été donner de vivre dans The Walkind Dead. Ce qui frappe toujours en premier dans un jeu vidéo c'est l'ambiance qu'il dégage. Graphiquement très proche d'un comic book grâce à son Cell Shading, j'ai totalement été séduit, et ce dès le début. Je ne sais pas vous mais je trouve que cette patte a transcendé la capacité à faire passer des émotions sur ces visages très expressifs. C'est toujours plus percutant quand ce que vous voyez à l'écran ressemble à l'émotion que dégage le doublage audio. Dans ce jeu c'est typiquement réussi au point de vous faire ressentir biologiquement les émotions. J'ai eu peur, j'ai rigolé, j'ai douté, j'ai eu du courage et j'ai aussi pleuré. Vous n'y échapperez pas.

     Loin des clichés habituelles que nous sert le jeu vidéo depuis maintenant 40 ans, les personnages de The Walkind Dead ont une profondeur qui désarme. J'ai été bluffé plus d'une fois par la réaction de certains personnages. Quand vous n'arrivez plus à prévoir ce que pense un personnage, au moment où tel évènement se produit alors que vous pensiez cerner le dit-personnage, c'est que les développeurs ont réussi leur coup. Un coup marketing impeccable lui aussi. Étaler les chapitres sur plusieurs mois donne un rythme trépidant excellent pour une narration plus proche de la série. Et ça fonctionne vraiment bien au point de donner du punch à cette histoire et finalement à ce dénouement incroyable.

     Je ne peux pas cacher que les Quick Time Event (QTE) mêlés aux prises de décisions parfois angoissantes de The Walking Dead fonctionnent à merveille. Parfois intense ou parfois pausé, le scénario tient très bien sur la longueur. Le fait de toujours découvrir de nouveaux personnages participe énormément à vous captiver.  Les lieux fréquentés sont très variés mais souvent urbains. Ils manquent par-contre un peu d'âme. Un point qui pourra s'améliorer dans la deuxième saison. Même si vous avez la sensation d'être obligé de pratiquer tel chemin, les issues sont tellement puissantes voire inattendues que ça en devient une qualité. Je pense réellement qu'un nouveau genre de jeu vidéo est né : le jeu narr'actif.

  • "The Walking Dead, une bifle pleine de pixel comme on les aime"
     Ayant terminé le cinquième et dernier épisode il y a peu de temps, la fin de The Walking Dead reste encore fraîche dans mon esprit. Véritable expérience vidéo ludique, il est clair que ce jeu restera pour moi encré, bien au chaud, dans mon top des jeux indé. Pourtant, il existe tout de même un bémol. Je crains en effet que Telltale Games et quelques journalistes nous ont vendu du rêve. Je m'explique. Vendu comme étant LE jeu aux fins multiples ou chaque choix aura une influence massive sur la suite des évènements n'est en fin de compte pas si impressionnant que ça. Les choix proposés amènent souvent aux mêmes situations et ce qui doit arriver arrive indubitablement. Mais cela est-ce vraiment un défaut ? Cette poudre aux yeux nuit elle vraiment au titre ? Et bien non. Ce qu'il faut savoir c'est que The Walking Dead est un One-Shot. Rare seront ceux qui reviendrons à ce jeu tant l’expérience est puissante. Les choix étant les vôtres, presque intimes, il n'y a aucun intérêt à refaire le titre tant la fin vous conviendra. Alors si "les fins" ne sont pas si différentes que ça, ou est le problème ?

     Telltale Games a formidablement bien réussi son pari en utilisant une licence comme The Walking Dead. Véritable pépite du genre, on espère que la deuxième saison sera plus poussée, intuitive et nous emmènera aussi loin dans une nouvelle aventure humaine. Espérons simplement que le studio ne tombe pas dans la facilité en allant trop loin dans le sentimentalisme et le malsain.


     Maintenant que le jeu peut être patché en français, vous n'avez plus aucune raison d'hésiter. Oubliez vos préjugés sur les jeux point and click ou sur les dessins en cell shading, l'histoire et l'expérience que procure The Walkind Dead mérite bien son titre de Jeu de l'Année 2012, un point c'est tout.

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